C’est à l’approche de l’hiver, quand s’accroît l’attention des Français et des médias à l’égard des personnes sans domicile, que le Secrétaire d’Etat au Logement a choisi de communiquer sur le sujet.
Mais aligner des bonnes intentions sans moyens ne fait pas longtemps illusion. Les annonces de Benoist Apparu sont très insuffisantes au regard de besoins.
Il est irresponsable de proposer l’accompagnement de personnes en grandes précarité et fragilité par des jeunes, certainement de bonne volonté, mais forcément ni rodés ni formés à l’accompagnement social et humain de ces publics.
C’est totalement méconnaître le professionnalisme des acteurs sociaux de terrain et mettre en difficulté à la fois ces professionnels, les jeunes accompagnants et les publics concernés.
Il ne sert à rien de parler d’hébergement si l’on ne s’attaque pas aux causes de la « mise à la rue ». On ne peut envisager une politique de l’urgence sans relais avec d’autres politiques nationales, d’autres ministères. Alors qu’il faudrait agir fortement en prévention de l’exclusion, on reste sur des mesures destinées à panser les blessures sociales engendrées par la politique nationale de l’actuel gouvernement.
La question de l’hébergement et de l’urgence n’a de sens qu’au regard d’une politique ambitieuse en matière de logement. Là aussi les propositions du secrétaire d’Etat sont un peu courtes. Et pour cause ! Comment oublier que l’Etat ne cesse de se désengager pour le logement, droit fondamental, essentiel pour l’autonomie et la dignité de la personne, base de la cohésion nationale et territoriale ?
Comment oublier que le droit au logement opposable n’est resté qu’un voeu pieu, sans concrétisation pour des millions de nos concitoyens ?
Le droit au logement est d’abord une question de volonté politique. Il revient aux élus, et non aux Préfets, de prendre l’entière responsabilité de sa mise en oeuvre.
Le Parti socialiste regrette qu’un gouvernement qui devait faire du logement « un chantier national » s’en tienne à quelques mesures d’urgence qui ne font que cacher la misère de ses propositions et de sa vision en matière de logement et de justice sociale.
communiqué du parti socialiste
Commentaires