Ecoutez les discours, les interviews...
L'argument se répète. Mois après mois, les représentants de la Sarkozie adoptent tous les mêmes tics de langage, la même technique d'argumentation !
Chaque nouvelle «réflexion» d'un ministre, ou de leur omniscient et hyper président, repose sur quelques cas isolés !!
Pour contrer les critiques et masquer la réalité, chacun se réfugie dans l'anecdote, et évite soigneusement de confronter ses idées, propositions et annonces à la réalité statistique du pays !!!
- Brice Hortefeux a fourni un bel exemple. A l'Assemblée Nationale, le ministre de l'intérieur a expliqué aux députés qu'il « réfléchissait » avec Roselyne Bachelot pourfaire payer aux clubs sportifs le coût réel des déploiements de forces de l'ordre dans et aux abords des stades de football.
Le président des Girondins de Bordeaux lui a répondu, sur France Info le lendemain : les clubs payent déjà le « dispositif standard », et seule une poignée de matches particulièrement chauds nécessitent chaque saison un renfort inhabituel.
Une fois de plus, Hortefeux a perdu une occasion de se taire.
- Nicolas Sarkozy s'est « lourdement » déplacé en banlieue parisienne.
Après les bandes, les récidivistes, les mineurs délinquants, les enfants violents en maternelle, les racailles « cagoulées », les délinquants sexuels qu'il faudrait castrer, les fous qu'il faut enfermer, le couvre-feu pour les mineurs, Nicolas Sarkozy a trouvé une nouvelle anecdote pour servir son propos : les caïds qu'il attaquera par le fisc.
Plus personne n'oublie désormais que Nicolas Sarkozy est en charge de la sécurité des Français depuis... 2002. Sept ans d'échec ?
Les violences aux personnes ne cessent de progresser depuis que Nicolas Sarkozy a pris le sujet de l'insécurité à bras le corps: moins de 350 000 actes en juillet 2003, 454 318 en juillet 2009.
Pire, le budget du ministère de l'intérieur pour 2010 prévoit une baisse de 2 744 postes «équivalents temps plein» parmi les forces de police et de gendarmerie. Celui de la justice diminuera de 911 millions d'euros, principalement sur l'administration pénitentiaire.
Qui a dit que la sécurité était une priorité ?
- Contesté comme jamais,Eric Besson s'est également réfugié dans l'anecdote.
Il a voulu susciter une polémique sur les «mariages gris», ces unions où l'un des mariés (souvent un homme d'après le ministre) abuse de son conjoint(e).
Interrogé avec insistance par les journalistes de France Inter mercredi matin sur le nombre de cas concernés, le ministre finissait par répondre qu'il ne sait pas.
Cette affaire n'est qu'un symptôme du fantasme sécuritaire d’un ministre qui veut débusquer le clandestin sournois jusque dans l'intimité conjugale...
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