François Hollande a trouvé "curieux", samedi, que l'Exécutif s'oppose à la création d'une commission d'enquête parlementaire sur les sondages de l'Elysée et a jugé que "le budget de l'Elysée faisait partie des droits de contrôle du Parlement".
"Il est curieux que le chef de l'Etat ait fait une révision de la Constitution pour soi-disant donner de nouveaux pouvoirs au Parlement et en définitive empêche le Parlement de connaître ce qui a été dépensé en termes de sondages par l'Elysée", a déclaré à la presse le député socialiste de la Corrèze en marge de sa visite à la Foire du livre de Brive.
"Je ne comprends pas du tout la position de la ministre de l'Intérieur", qui a estimé vendredi qu'une telle commission, réclamée par le PS, n'entrait pas dans le cadre défini par la Constitution, a ajouté M. Hollande. "Le budget de l'Elysée fait partie des droits de contrôle du Parlement", a-t-il affirmé.
"Autant il est normal que le chef de l'Etat soit protégé par une immunité, autant, pour le budget dont il est bénéficiaire ou les sondages qu'il peut éventuellement commander, cela mérite d'être connu", a-t-il poursuivi.
Mme Alliot-Marie a exclu, dans une lettre envoyée au président de l'Assemblée nationale expliquant son avis défavorable, la possibilité d'un contrôle parlementaire sur la présidence de la République, un tel contrôle étant, selon son argumentaire, inconstitutionnel.
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