La création de nouvelles unités territoriales de quartier (UTEQ), ces nouveaux services de police déployés dans les quartiers dits sensibles, s'arrête net.
"Je n'ai pas les moyens de les développer", déplore le ministre de l'intérieur Brice Hortefeux en privé.
L'objectif de 100 UTEQ prévues par le ministère de l'intérieur d'ici à 2010 ne sera jamais atteint. Seules 35 de ces unités, censées remplacer la police de proximité, ont été jusqu'ici mises en place. Et, à de rares exceptions près, peut-être à Nice, aucun projet supplémentaire n'est plus envisagé.
A peine lancé – la première UTEQ a vu le jour en 2008 –, l'un des dispositifs phare du gouvernement en matière de sécurité est donc gelé. Le même raisonnement vaut pour les compagnies de sécurisation, créées en même temps : 23 étaient prévues mais à peine le quart d'entre elles ont été installées.
La révision générale des politiques publiques (RGPP) impose, ici comme ailleurs, une baisse des effectifs – le budget 2010 prévoit de supprimer plus de 2 000 postes dans les rangs de la police. Or, pour créer les UTEQ, qui comptent chacune entre 20 et 25 fonctionnaires, l'administration ponctionne des commissariats déjà exsangues.
Le rapport d'évaluation commandé à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) et à l'Inspection générale de l'administration (IGA) viendra entériner cet état de fait.
Tout en rendant hommage au travail des UTEQ, le document, qui devrait être remis en janvier à M. Hortefeux, échafaude une porte de sortie.
Les unités deviendraient "déplaçables" en fonction des besoins et soumises à des objectifs révisables d'une année sur l'autre.
Si un tel scénario présenterait l'avantage de combler les trous, il mettrait à bas la philosophie même du dispositif : être en contact régulier avec la population …
- C’est très ressemblant au dossier du « grand emprunt » qui est devenu un banal« emprunt Sarkozy » perdu dans une telle multitude d'autres emprunts qui cumulés portent à un niveau jusque là inconnu la dette de la France.
Et dire que maintenant c’est ce scénario type que l’on voit partout en filigrane dans la gouvernance sarkoziste des affaires de la France.
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