22 décembre 1894 : Dreyfus coupable !
Le capitaine français Alfred Dreyfus se voit infliger une peine d’emprisonnement à perpétuité au bagne de Cayenne après avoir été reconnu coupable d’espionnage au profit de l’Allemagne.
Plusieurs heures de délibération sont nécessaires.
Les juges doivent rendre leur verdict à l’unanimité.
Ce sera le bagne pour le capitaine Dreyfus.
A droite comme à gauche, on regrette l’abolition de la peine de mort pour crime de trahison, car tout le monde est certain de la culpabilité de l’officier alsacien, que les antisémites n’hésitent pas à fustiger.
Jean Jaurès lui-même regrettera la douceur de la peine dans une adresse à la Chambre :
« Un troupier vient d’être condamné et exécuté pour avoir lancé un bouton au visage de son caporal. Alors pourquoi laisser ce misérable traître en vie ? »
Dreyfus est envoyé sur l’île du Diable le 21 janvier 1895.
Quand le chef des renseignements le commandant Picquart demande la révision trois longues années plus tard, la condamnation divise la France entre « Dreyfusards » et "Anti-dreyfusards ».
«L’Affaire Dreyfus » peut commencer.
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