Alors que le gouvernement parle de sortie de crise, la situation de l’emploi ne cesse de se dégrader.
Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi de catégorie A continue d’augmenter en octobre : +52.400.
Ce chiffre, qui constitue une augmentation deux fois supérieure à celle de septembre, est en très forte hausse par rapport aux mois précédents : +21.600 en septembre, +18.100 en août. Sur un an, cela constitue une hausse de 25% du nombre de demandeurs d’emploi.
La durée de la crise allonge les périodes de chômage, créant des difficultés supplémentaires pour les personnes les plus éloignées du marché du travail. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an s’accroît fortement (+22,8% sur un an et +32,8% pour ceux dont l’ancienneté d’inscription est comprise entre 1 an et moins de 2 ans).
Il faut également rappeler que les salariés victimes d’un licenciement économique bénéficiant d’un contrat de transition professionnelle ou d’une convention de reclassement personnalisée n’apparaissent pas dans ces chiffres puisqu’ils sont étrangement considérés comme « stagiaires de la formation professionnelle ».
Face à cette grave crise sociale, le gouvernement n’a toujours pas réagi.
Les prévisions actuelles anticipent une croissance trop faible en 2010 pour permettre une résorption du chômage. Le taux de chômage a fortement augmenté, passant de 7,1% de la population active au premier trimestre 2008 à 9,1% au deuxième trimestre 2009 (2,6 millions de personnes) et les chiffres publiés pour le troisième trimestre risquent de confirmer cette tendance à la hausse.
Les rodomontades du Président de la République dans le Var ne suffisent pas à faire oublier l’absence d’un véritable plan de relance. Il est temps d’agir avec un plan de relance digne de ce nom qui permette de relancer la consommation, d’aider véritablement les PME victimes de l’étranglement du crédit et de soutenir les collectivités locales dans leurs efforts.
Pour les chômeurs, il faut prolonger de 6 mois la durée d’indemnisation sur la base de 80 % du salaire ; étendre les contrats de transition professionnelle à l’ensemble des bassins d’emploi et de porter ladurée d’indemnisation à deux ans ; et augmenter le coût des licenciements pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs propres actions.
Il serait temps que le gouvernement tire les leçons de l’échec de sa politique en matière de croissance et d’emploi. Il est indispensable qu’il apporte, enfin, un véritable soutien à l’emploi, à la reconversion et aux revenus des chômeurs.
communiqué du parti socialiste
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