La réforme de la formation des maîtres envisagée par le gouvernement aboutirait à réduire la formation professionnelle des futurs enseignants à quelques stages et à quelques modules optionnels.
Le métier d’enseignant est un métier difficile, qui exige une formation spécifique. Avec la réforme en cours, c’est donc une baisse de la qualité de l’enseignement qui se profile. Au final, ce sont les élèves qui feraient les frais. C’est aussi un message de mépris qui est envoyé au monde enseignant, dont la spécificité du travail est ainsi ignorée.
Le Parti socialiste demande depuis longtemps un renforcement de la formation des maîtres. Une réforme est nécessaire, mais elle doit aboutir à améliorer la préparation des enseignants, pas à la réduire pour des raisons d’économies budgétaires. Une réforme des IUFM est attendue par les enseignants, qui souhaitent être mieux préparés et mieux soutenus dans leur mission, mais il ne saurait être question de les supprimer.
Cette réforme – la « mastérisation » - va également accroître la sélection sociale des étudiants et déstabiliser l’ensemble des formations de master.
Le Parti socialiste demande au gouvernement de revoir totalement sa réforme et d’écouter les enseignants.
Pour toutes ces raisons, nous nous associons au mouvement social qui débute dans toute la France, sous le mot d’ordre « enseigner est un métier qui s’apprend », pour la défense d’un service public de l’éducation, renforcé et revalorisé, qui puisse redevenir le socle de l’égalité républicaine.
Communiqué du parti socialiste
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