Non content d'affirmer à tort que la baisse de la TVA sur la restauration a inspiré les voisins Allemands, Nicolas Sarkozy, lors de sa conférence de presse du 14 décembre, s'est aussi empêtré dans la fiscalité des fast-foods pour défendre sa mesure.
Il a déjà été raconté dans cette rubrique comment Nicolas Sarkozy, le 14 décembre, a esquivé une question sur la pertinence de la baisse de la TVA pour les restaurateurs en invoquant une baisse similaire en Allemagne... Baisse totalement fictive.
Mais le Président ne s'est pas limité à ce bobard.Il a aussi justifié cette coûteuse mesure fiscale (3 milliards d'euros) par la nécessité de rétablir une juste concurrence entre les «bistrots», patrimoine français, et les chaînes de fast-food, qui selon lui bénéficiaient déjà de la TVA à 5,5%. Sarkozy s'est ainsi emporté contre la journaliste ayant osé l'interroger.
Mais la restauration rapide bénéficiait jusqu’à présent de la TVA à 5,5% uniquement pour les ventes à emporter...
Et pas pour le reste de son activité. Et elle en profitera désormais… grâce à la baisse de juillet offerte par Sarkozy.
En clair, loin de corriger une concurrence déloyale entre la restauration classique et les fast-foods comme l’affirme le Président, la baisse de la TVA profitera aussi à ces derniers.
Libé tire un peu le propos ici pour attaquer Sarko… La TVA à 5.5% favorisait bien financièrement la nourriture à emporter dans les fast foods plutôt qu’une véritable pause repas dans un « bon bistrot » de nourriture traditionnelle. Or, Monsieur le député, allez ce soir dans un fast foods et vous verrez que la vente de nourriture à emporter est bien l’un des fonds de commerce essentiels des fast foods …
Rédigé par : Hervé Langlois | 06 janvier 2010 à 19:26