Le président PS de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, Didier Migaud, a dénoncé mercredi les "faux-semblants" du grand emprunt présenté en Conseil des ministres sous la forme d'un projet de loi de finances rectificative.
- "Le premier effet immédiat et certain du 'grand emprunt' est de creuser la dette de 35 milliards d'euros en 2010, ce qui la portera à 83,2% du PIB, nouveau record historique. C'est le premier faux semblant: le grand emprunt n'est pas une recette", écrit M. Migaud dans un communiqué.
- "Deuxième faux semblant: le retour de la croissance ne garantit pas la fin des déficits", ajoute M. Migaud, par ailleurs conseiller pour les finances et la fiscalité auprès de la première secrétaire du PS, Martine Aubry.
- "Troisième faux semblant: l'impact de la taxe sur les bonus pourrait être nul pour les banques par rapport à la contribution qu'elles auraient de toute façon dû supporter pour financer le fonds de garantie des dépôts", ajoute-t-il, notant que "de plus, cette taxe pourrait être déductible de l'impôt sur les sociétés".
M. Migaud estime enfin que "sans les baisses d'impôts votées ou mises en oeuvre depuis 2007 (...), il aurait été possible de mobiliser 35 milliards d'euros sans creuser encore plus la dette publique".
source: afp
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