Face à l'avalanche de critiques et de questions suscitées par sa gestion de la grippe A, Roselyne Bachelot et le gouvernement reculent.En annonçant le non achat de 50 millions de doses non produites et le recours possible aux généralistes, R. Bachelot désavoue sa propre politique.
Mais les choses ne peuvent en rester là et de nombreuses interrogations subsistent, notamment sur les aspects financiers. La France devra-t-elle s’acquitter de pénalités ou de compensations du fait de cette annulation de commande ? Il apparaît que la gestion du stock de médicaments anti-viraux (Tamiflu, Relenza) ou de masques de protection est également critiquable : quantités démesurées achetées, médicaments périmés…
Alors que le gouvernement exige des efforts accrus des Français pour leur santé (multiplication des déremboursements et franchises), il est indécent qu'il ait pris si peu de précautions dans la gestion des stocks et les négociations avec les laboratoires pharmaceutiques.
De manière plus fondamentale, c'est la gestion d'une crise sanitaire qui se révèle contre-productive, aboutissant au renforcement des doutes des Français en matière d'utilité de la vaccination.
Le taux de vaccination est très faible : l'échec est patent pour la santé publique.
Le Parti socialiste sera attentif à la mise en oeuvre d’une commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la grippe A, après l’engagement pris par la Ministre à ce sujet.
La majorité parlementaire ne doit plus se dérober : l'exigence de transparence s'impose plus que jamais.
Communiqué du parti socialiste
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