En dépit du rituel discours d'autosatisfaction de Brice Hortefeux, les chiffres de 2009 confirment la dégradation générale observée depuis plusieurs années maintenant. Au-delà des postures, le voile se déchire sur la fameuse politique du chiffre ; la mise en perspective (2003-2009) illustre le caractère accablant du bilan de Nicolas Sarkozy.
A – Un niveau de violence sans précédent
- Les violences aux personnes augmentent de 3% en 2009, après une hausse de 2,4% en 2008.
- Les atteintes volontaires à l’intégrité physique (coups et blessures, homicides…) ont augmenté de 14 % entre 2003 et 2008.
- Les violences physiques non crapuleuses (agressions sur la voie publique…) ont enregistré sur la même période une progression de 37 %.
- Si l’on s’en tient aux coups mortels et violences volontaires non mortelles, la hausse atteint 39,4 %.
B – Un taux d’élucidation des affaires médiocre
- Dans plus de huit cas sur dix, on ne retrouve pas les coupables. En effet, si l’on prend en compte les atteintes aux biens (vols, destructions, dégradations…), c’est-à-dire 65 % de la délinquance en France, seules 15 % des affaires sont élucidées.
C – Des relations qui se tendent entre la population et la police
- Les atteintes physiques et violentes contre les personnels de la police ont augmenté de 27 % en cinq ans.
D – Des coupes drastiques dans les effectifs des forces de sécurité
- En trois ans, 9 121 emplois de policiers et de gendarmes ont été détruits.
- Sur la période 2009-2013, c’est une véritable purge qui est programmée avec la suppression de 11 400 postes dans nos deux forces de sécurité.
E – Une gesticulation sécuritaire stérile
- En sept ans, Nicolas Sarkozy a fait voter 15 lois et procéder à 120 modifications du code pénal.
- Des réformes le plus souvent mal ficelées, voire inapplicables, qui n’ont en rien contribué à améliorer la sécurité des Français, mais qui ont encore contribué à fragiliser des forces de sécurité à qui l’on demande toujours plus avec toujours moins de moyens…
F - Voitures incendiées le jour de l'an : près de 16% d'augmentation en 2010 ?
En prenant en compte les 25 départements français les plus peuplés mais sans considérer la région parisienne faute de données fiables, on arrive à un chiffre de 987 véhicules incendiés en 2010 (chiffres transmis par les Services départementaux et secours pour 20 d'entre eux, et presse locale pour 5 autres), contre 813 en 2009.
Le ministre de l'intérieur ne tenterait-il pas de nous cacher une augmentation des incendies volontaires de véhicules de près de 16 % en 2010 ?
Comme il l'avait demandé la veille de la Saint Sylvestre, le Parti socialiste continue à demander en la matière la transparence absolue sur les chiffres.
communiqué du parti socialiste
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