Le Parti socialiste regrette que les voeux aux forces économiques qui auraient dû tracer des perspectives pour l’avenir de notre économie aient été réduits un exercice déplacé d’autosatisfaction et d’autojustification des mesures prises en 2009 et précédemment.
En effet, quasiment tous les indicateurs sont malheureusement au rouge. Le pouvoir d’achat n’augmente pas, contrairement aux affirmations du Président de la République, et sa politique y a contribué (hausse du coût de la santé, hausse du prix du gaz…). La demande intérieure stagne, ce qui pourrait retarder le redémarrage. Le chômage a explosé passant de 7,4% à l’automne 2008 à 10,1% aujourd’hui alors que la situation allemande, où le chômage a très peu augmenté (de 7,1% à 7,5%), montre que d’autres choix étaient possibles.
Un million de chômeurs arrivent en fin de droits sans que rien ne soit prévu pour eux.
Pire encore, le Président semble vouloir persister dans une politique qui conduit la France à l’échec. Les plans de licenciement et l’explosion du chômage vont se poursuivre en 2010, avec de graves conséquences économiques et sociales.
Rien n’a été dit à ce sujet, ni à propos du pouvoir d’achat. Quasiment rien n’a été dit sur la dégradation sans précédent des finances publiques. Face aux déficits supplémentaires, accentués par le grand emprunt, le Président refuse de revenir sur les cadeaux fiscaux accordés aux plus riches. L’intention est donc claire : faire payer le coût de la crise aux plus modestes. Cela a déjà commencé avec le refus de revaloriser le SMIC au 1er janvier (+0,5%) et cela se poursuivra avec de nouvelles mesures annoncées sur les retraites et sur la dépendance après les élections régionales.
Le Parti socialiste appelle le Président de la République à prendre enfin la mesure de la réalité économique et sociale du pays. Il est urgent de mettre en oeuvre les politiques nécessaires pour assurer la reprise de l’activité et de l’emploi et la réduction des déficits publics. Plus que jamais, des mesures de soutien au pouvoir d’achat sont nécessaires et il est possible de les financer.
Comme le Parti socialiste l’a maintes fois rappelé,65 milliard d’euros (niches fiscales, TVA dans la restauration, taxe professionnelle…) sont mobilisables, sans effets négatifs sur l’activité économique.
Décidément, la période des voeux montre un Président coupé des Français et de leurs difficultés, réduit à répéter en boucle, comme un disque rayé, le roman de ses échecs rhabillés en succès.
Communiqué du parti socialiste
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