Le groupe SRC (socialistes et apparentés) à l'Assemblée nationale a officiellement déposé jeudi une proposition de loi visant à accorder, pour les élections municipales, le droit de vote et d'éligibilité aux étrangers non communautaires installés en France.
La proposition de loi, présentée par Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, Sandrine Mazetier, Manuel Valls et leurs collègues, a été déposée sur le bureau de l'Assemblée. Elle pourrait être inscrite à l'ordre du jour de l'une des prochaines séances réservées au groupe SRC.
La première secrétaire du PS, Martine Aubry, avait annoncé lundi le dépôt d'un tel texte.
Alors que seuls les étrangers communautaires ont le droit de vote et d'éligibilité aux municipales, indique l'exposé des motifs, "il est proposé ici d'étendre ce droit à tous les étrangers non communautaires installés en France. Le délai de résidence exigé, qui pourrait être de cinq ans, sera fixé par une loi organique", précise le texte.
Le groupe SRC rappelle que ce "droit politique reconnu aux étrangers en France est porté depuis longtemps par les socialistes". Une proposition de loi avait même été adoptée en première lecture par l'Assemblée mais n'avait pu aboutir, du fait de l'opposition du Sénat en mai 2000.
- Le groupe rappelle aussi que, dans le camp de la droite, le droit de vote aux étrangers pour des élections locales a fait des émules. Ainsi, souligne-t-il, depuis 2005, Nicolas Sarkozy a adopté cette position "à de multiples reprises".
De même, Brice Hortefeux, aujourd'hui ministre de l'Intérieur, avait exprimé ce choix en octobre 2006 tout comme, ces derniers jours, l'actuel ministre de l'Immigration Eric Besson, même s'il s'est exprimé "à titre personnel".
"Une majorité est donc maintenant possible au Parlement", écrit cependant le groupe SRC. "La France fait figure de lanterne rouge de l'Europe", dit-il.
"Accorder le droit de vote et d'éligibilité aux résidents étrangers aux municipales, c'est reconnaître, dans un souci de cohésion nationale, la voix de tous dans la cité, sans discrimination", disent encore les socialistes.
A la manière de Malraux !
Compte tenu, d’une part, des débats passionnels récurrents, relatifs au «bien-vivre-ensemble » avec les étrangers de France, patrie des philosophes des lumières et des théoriciens de la liberté, provoqués par l’initiative Sarkozy-Besson sur l’Identité Nationale, qui ont secoué, souvent, tous les rouages de l’Etat, y compris le plus Haut Niveau (cf. la fameuse tribune du Président de la République parue, le 8 décembre 2009, dans le quotidien le Monde), qui ont conduit aux cacophonies les plus savoureuses , aux dérapages les plus scandaleux, et aux déclarations les plus «anxiogènes », aussi bien dans la sphère du pouvoir que dans celle des médias, et qui ont dominé l’espace politique de la fin de cette première décennie du Siècle et, d’autre part, de la mondialisation de l’émigration et du fait que seule une élite minoritaire, des pays industrialisés, perçoit les apports bénéfiques, à long terme, de ladite mondialisation en tant que phénomène opportun, équilibrant, stimulant et libérateur , la plupart des citoyens, eux, se sentant, plus que jamais , menacés , redoutant les sacrifices à venir et s’inquiétant pour leur travail, pour la qualité de leur vie ou pour leur identité !, on peut dire, sans risque de se tromper, à la manière de la prophétie attribuée à André Malraux, que « le 21ème Siècle sera « étrangerophile » ou ne sera pas » !
HORCHANI Salah
Rédigé par : horchani | 23 janvier 2010 à 00:11