L’inspection générale des affaires sociales a, le 2 février, rendu son rapport au sujet de l’avortement et de la contraception, à la ministre de la santé.
On ne peut malheureusement que constater que les déclarations de Roselyne Bachelot sont en décalage avec les besoins en matière de contraception et les politiques actuellement menées par la droite, menaçant le droit des femmes à maîtriser leur sexualité.
Le droit à l’avortement, aujourd’hui remis en cause, doit être protégé. La mise en place de la loi HPST conduit à de nombreuses restructurations hospitalières et à la fermeture de centres IVG. L’accès à l’IVG, sur tout le territoire, n’est pas garanti et les délais d’attente peuvent contraindre certaines femmes à se rendre à l’étranger pour pouvoir avorter.
Le Parti socialiste exhorte le gouvernement à faire appliquer l'obligation légale d'offre de soins en matière d'avortement à l'hôpital public, et à faire respecter le délai légal de l’IVG.
En matière de prévention, il est urgent que l’obligation d’organiser des cours d’éducation sur la sexualité dans les établissements scolaires soit respectée.
Or, plutôt que de soutenir les mesures de prévention et d’information, la droite a récemment dénigré l’action du Mouvement Français pour le Planning Familial (MFPF) et veut remettre en cause des crédits qui lui sont alloués. Pourtant le rôle des associations est primordial pour l’accès à l’information et à la contraception, et leur action doit être soutenue à travers le maintien des subventions.
Pour les jeunes, l’information, l’anonymat et la gratuité doivent êtres garantis en matière de contraception, afin de prévenir efficacement les grossesses non désirées. Dans la campagne des élections régionales, nous portons la proposition d’un « pass contraception » permettant aux jeunes filles inscrites dans les lycées et établissements de formation relevant des conseils régionaux puissent avoir accès gratuitement à une consultation médicale et à un moyen de contraception.
Les femmes ne doivent pas pour autant êtres les seules à porter la responsabilité de la contraception, et de manière complémentaire, la sensibilisation des jeunes doit également porter sur le respect mutuel et l’égalité entre les sexes.
Communiqué du parti socialiste
Il faut agir au plus vite pour arrêter le processus en cours de mise en péril de l’activité d’orthogénie au sein des centres hospitaliers, car quoi que l’en pense Christine Boutin, l’IVG est une composante obligatoire de l’offre de santé. Il faut aussi revaloriser cet acte médical pour en assurer la pérennité, car les médecins pionniers vont prochainement partir en retraite. Le gouvernement doit nous donner au plus vite toutes les assurances sur les moyens mis en œuvre pour la poursuite de l’activité d’orthogénie dans les établissements de santé. Il doit prouver son efficacité, sinon la crédibilité de Roselyne Bachelot va encore une fois en prendre un coup.
Rédigé par : hippie | 10 mars 2010 à 12:19