Le gouvernement et le Président de la République affiche une autosatisfaction surprenante après la publication des chiffres du chômage pour décembre 2009.
En réalité, en décembre, on dénombre une augmentation de + 8600 demandeurs d’emploi pour les catégories A, B et C.
Si le chiffre de la seule catégorie A est en apparente amélioration, c’est uniquement parce que les salariés en contrat de transition professionnel (CTP) ou en convention de reclassement personnalisée (CRP), après un licenciement économique, ne sont pas décomptés comme demandeurs d’emploi mais comme « stagiaires de la formation professionnelle ».
Avec un tel mode de calcul, plus on a de licenciés économiques, moins on a de chômeurs !
S’il y avait une amélioration de la situation économique, elle se traduirait forcément par une augmentation des offres d’emploi. Or, d’après les chiffres publiés par Pôle emploi, au contraire, au mois de décembre, les offres d’emploi ont diminué de 4 %.
Bien que de nombreux analystes estiment que le chômage continuera d’augmenter en 2010, le gouvernement et le Président de la République restent passifs et semblent être déconnectés de la réalité que vivent les Français.
La réalité de la France aujourd’hui, c’est un million de chômeurs en fin de droits en 2010 et un Président de la République qui refuse de leur donner tout aide supplémentaire. La réalité aujourd’hui, ce sont des sites qui ferment, comme chez Total, alors que l’entreprise fait des bénéfices, sans que le gouvernement réagisse.
Tous les spécialistes prévoient une aggravation du chômage en 2010, avec un taux de chômage qui pourrait atteindre 11%.
Seul le gouvernement semble ignorer cette réalité.
Aujourd’hui, et dans l’urgence, le Parti socialiste demande au gouvernement de prendre enfin en compte la situation du million de demandeurs en fin de droits en 2010, qui sont les premières victimes de la crise.
Communiqué du parti socialiste
Commentaires