L'examen jeudi d'une proposition de résolution socialiste pour aligner les droits des femmes en France sur ceux des pays européens où ils sont le mieux garantis s'est déroulé dans un climat consensuel, tous les amendements de droite et de gauche ayant, fait rarissime, été adoptés.
"Aujourd'hui nous sommes très heureux. Nous ne pensions pas que cette résolution serait acceptée telle quelle, qu'elle ferait l'unanimité y compris sur les amendements", s'est félicitée le rapporteur socialiste Pascale Crozon.
Cette clause de "l'Européenne la plus favorisée" qui vise à faire l'inventaire des législations les plus favorables aux femmes en Europe, de retenir les meilleures, et d'inviter le gouvernement à déposer un projet de loi en ce sens devrait être adoptée mardi lors d'un vote solennel.
- Le débat a d'abord tourné sur le refus de l'UMP de voir appliquées automatiquement des législations posant des problèmes de société, comme l'a souligné Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la Famille, en évoquant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
- Objection rapidement balayée par le patron des députés socialistes Jean-Marc Ayrault, la qualifiant de "malentendu". "Nous demandons un rapport de droit comparé et ensuite le gouvernement pourra proposer un projet de loi. On verra ce qu'il y a dedans, on fera peut-être des amendements, mais nous ne prétendons pas vouloir appliquer automatiquement telle ou telle législation", a-t-il souligné.
Pour autant, l'exemple de l'IVG a créé des remous dans l'hémicycle, la socialiste Danielle Bousquet s'interrogeant: "Pourquoi l'exemple suédois est valable lorsqu'il s'agit d'allonger l'âge du départ à la retraite et ne le serait pas quand il s'agit d'allonger la durée de l'IVG".
Elle a souligné que l'exemple des autres pays européens avait toujours inspiré la législation française.
source: afp
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