L'annonce des montants pharaoniques de bonus distribués aux traders des principales banques françaises démontre que les excès ont repris comme avant la crise financière.
Ces bonus au lieu d'être indûment versés auraient pu et auraient dû venir renforcer les fonds propres de ces établissements afin de leur permettre de financer l'économie.
Manifestement, faute d'avoir exigé des contreparties au plan de sauvetage des banques, la timide et tardive réponse du Gouvernement, faite sous la pression de l'opinion, n'est pas à la mesure du phénomène et ne permet pas de le limiter.
Au-delà du versement excessif de bonus, il faut également noter que les entreprises du CAC 40 ont privilégié la distribution de dividendes aux actionnaires au détriment de l'investissement.
Le Parti socialiste continue d'estimer nécessaire une taxation plus forte des rémunérations des dirigeants et des traders, une meilleure régulation de ces pratiques et une limitation des bonus.
Le Parti socialiste estime également nécessaire de moduler l'impôt sur les bénéfices des sociétés afin d'encourager l'investissement plutôt que la rémunération excessive du capital.
Pour que les leçons soient vraiment tirées de la crise financière, il faut changer notre modèle de développement. Malgré les discours officiels, la réalité vient malheureusement nous rappeler que rien n'a changé !
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