L'Assemblée nationale a adopté mardi la version définitive du collectif budgétaire, qui prévoit le grand emprunt de 35 milliards d'euros et la taxation des bonus bancaires, avant un autre vote jeudi au Sénat.
La majorité a voté pour et l'opposition contre, à main levée, cette version du projet de loi de finances rectificative, compromis issu de la commission mixte paritaire (CMP, sept députés, sept sénateurs).
La taxe sur les banques doit rapporter quelque 360 millions d'euros, qui seront affectés à la banque publique d'investissement Oseo de soutien aux PME. Le collectif prévoit aussi un déficit budgétaire de quelque 149 milliards d'euros pour 2010.
Le rapporteur général du Budget, Gilles Carrez (UMP), a regretté la rapidité de l'examen du texte, présenté le 20 janvier en Conseil des ministres : "Quand il s'agit de l'utilisation de 35 milliards d'euros, on ne peut pas le faire à la sauvette".
Le porte-parole du groupe UMP, Jérôme Chartier, a souhaité la mise en oeuvre rapide du grand emprunt qui doit selon lui "structurer la croissance de demain et accélérer la reprise aujourd'hui".
Sans surprise, l'opposition PS a voté contre. "Cet emprunt n'est ni grand ni petit, il est tout simplement de trop", a déclaré Jérôme Cahuzac (PS), candidat avec Jean-Pierre Balligand pour remplacer Didier Migaud à la présidence de la commission des Finances de l'Assemblée.
M. Cahuzac a aussi stigmatisé la dégradation considérable des finances publiques et la modestie de la contribution demandée aux banques.
Le Nouveau centre (NC) s'est félicité que le grand emprunt ne porte que sur 35 milliards d'euros, "loin de l'hypothèse surréaliste d'un emprunt à 100 mds d'euros. Si on suivait ces collègues, nous serions la nouvelle Grèce", a déclaré Charles de Courson.
source: afp
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