L'Assemblée nationale a adopté mardi en première lecture, par 312 voix contre 214, le projet de loi sur la sécurité intérieure, dit Loppsi 2.
Débattu à quelques semaines des élections régionales, ce projet de loi, en discussion tout au long de la semaine dernière à l'Assemblée, a été longuement combattu par l'opposition de gauche.
- Lors des explications de vote, Manuel Valls (PS) a affirmé que ce texte, "le dix-septième" en matière de sécurité depuis 2002, "signe un bilan, un échec, celui de Nicolas Sarkozy, en charge de la sécurité intérieure depuis 2002". "Votre politique du chiffre est invalidée", a-t-il lancé.
- Patrick Braouezec (PCF) a pour sa part demandé: "s'agit-il de protéger les citoyens ou s'agit-il d'un effet d'annonce alors que les élections approchent?"
"Votre projet veut imposer une justice virtuelle et déshumanisée. C'est un projet attentatoire aux libertes privées et publiques, qui ne répond pas aux préoccupations des citoyens", a-t-il dit.
- Si Jacques Alain Bénisti (UMP) a approuvé un texte "qui s'adapte parfaitement aux nouvelles formes de délinquance", Jean-Christophe Lagarde (NC) a demandé, à l'instar de l'ancien ministre de l'Intérieur François Baroin (UMP), "un gel de la RGPP" (révision générale des politiques publiques) pour "garantir les missions de la police et de la gendarmerie".
Il a aussi demandé "une pause législative" en matière de sécurité "pour que les policiers s'approprient les nouveaux outils".
source: afp
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