Les déclarations de Laurent Wauquiez, Secrétaire d’Etat à l’emploi, et de Xavier Bertrand, Secrétaire général de l’UMP, sur la formation professionnelle et l’apprentissage témoignent la fébrilité de la majorité à quelques jours des élections régionales. La majorité fait le choix de multiplier les mensonges et les contrevérités dans une pathétique tentative de tromper une fois de plus les Français.
Le Parti socialiste tient à rappeler que l’emploi est une compétence de l’Etat et non pas des Régions. Peut-être est-ce parce que les chiffres du chômage restent dramatiques que le gouvernement cherche à esquiver sa responsabilité ?
En matière de politique de l’emploi, la gauche n’a aucune leçon à recevoir de l’UMP. Il faut rappeler qu’entre 1997 et 2002, en moyenne 1 730 000 personnes par an ont disposé d’un contrat aidé ou d’un dispositif de formation. En 2009, ce chiffre n’était plus que de 995 000, soit un peu plus de la moitié.
S’agissant de l’apprentissage, la gauche n’a pas non plus de leçons à recevoir. Entre 1997 et 2001, les contrats en alternance, dont le financement dépend de l’Etat, sont passés de 370 000 à 450 000, soit une hausse de 21%. Au contraire, ils ont accusé une baisse de 3% pour la seule année 2009 (près de 10 000 contrats en moins) et les contrats de professionnalisation une chute de 18%. En pleine crise, on mesure l’engagement du gouvernement pour la formation des Français !
Au contraire, dans les régions, les dépenses liées à la formation professionnelle et à l’apprentissage ont doublé depuis 2004 pour s’élever en 2009 à plus de 4,4 milliards d’euros. Dans chaque région, il s’agit du premier poste budgétaire représentant au moins 30% du budget régional. Plus d’un million de personnes ont été formées dans les centres de formation des régions.
En outre, comment les représentants de l’UMP, qui a multiplié en 2009, en un an, le budget de la communication du gouvernement par 4, osent-ils incriminer les dépenses de communication des régions qui représentent moins de 1% des budgets ?
En cette période de crise, toutes les Régions socialistes ont retroussé leurs manches bien au-delà de leurs compétences et ont construit, en concertation avec les partenaires sociaux et les entreprises, des dispositifs de résistance à la crise avec l’objectif de « se former plutôt que chômer ». Le gouvernement a été lui le plus souvent absent de la construction de ces réponses en Régions. Par ailleurs, les Régions socialistes se sont impliquées de façon volontariste dans les politiques d’emploi au-delà de leurs compétences autour des programmes régionaux pour l’emploi.
Plutôt que de se défausser de ses responsabilités, le gouvernement ferait de prendre les mesures d’urgence nécessaires sur ses compétences, à savoir :
- l’indemnisation des demandeurs d’emploi en fin de droits,
- la mise en place d’un service public de l’emploi efficace grâce notamment aux recrutements nécessaires au sein de Pôle Emploi,
- le fléchage des crédits de l’emprunt national afin de financer la construction et la réhabilitation des centres de formation d’apprentis, là où l’Etat s’est désengagé depuis plusieurs années.
communiqué du parti socialiste
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