Le coût de la hausse de salaires des infirmières prévue par le gouvernement sera atténué par des économies dues à leur départ à la retraite plus tardif, a indiqué vendredi à l'AFP le député UMP Jacques Domergue au nom de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.
"Le système de retraites des infirmières va être allégée", a déclaré M. Domergue, qui a présenté devant l'Assemblée un avis de la commission en février dernier sur une réforme visant cette profession.
- Selon cette réforme, l'ensemble des futures infirmières qui ont commencé leurs études après 2008 seront mieux rémunérées, mais elles ne pourront partir à la retraite qu'à partir de 60 ans, contre 55 actuellement.
Celles qui sont déjà en poste devront décider individuellement avant la fin de l'année si elles optent pour ce nouveau statut ou si elles gardent leur statut actuel.
Selon l'avis de la commission des Affaires sociales, le coût de cette réforme serait de 100 millions d'euros en 2011, "pour atteindre un rythme annuel de 500 millions d'euros en 2015 quand la réforme prendra pleinement effet".
Ce coût serait de 900 millions par an entre 2020 et 2030, selon Bercy, cité jeudi par Les Echos.
Parallèlement, précise l'avis présenté par M. Domergue, cette réforme "aura pour effet de retarder le départ à la retraite des agents et donc de générer des économies".
Ces économies pourraient osciller entre 30 et 90 millions en 2011 (selon le nombre d'infirmières ayant opté pour le nouveau statut), atteindre un pic situé entre près de 150 et 440 millions en 2015, avant de redescendre (entre 120 et près de 360 millions en 2020), toujours selon ce document.
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