La nouvelle loi sur la sécurité intérieure n'avait pas besoin de cela.
Déjà source de nombreuses polémiques, la Loppsi 2 adoptée par l'Assemblée nationale mi-février, a été vivement critiquée mercredi par l’Association des fournisseurs d'accès et de services sur Internet (AFA).
Dans un communiqué assassin , l'AFA, qui regroupe notamment Orange, SFR, Bouygues ou encore Google, estime que les solutions de filtrage des contenus pédophiles prévues par l'article 4 de la Loppsi sont inadaptées.
La loi, qui "protège les internautes contre les images de pornographie enfantine" selon l'exposé des motifs, obligera les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) à filtrer le web suivant une liste noire fournie par les autorités de police, après accord d'un juge.
Carole Gay, responsable des affaires juridiques et règlementaires de l'AFA, explique :
- "Il est toujours plus efficace d'agir à la source même du contenu, en le faisant retirer par l'hébergeur du site internet, plutôt que de le faire bloquer par les FAI français."
- "Lorsqu'un contenu est bloqué, il reste en ligne, et n'est que temporairement inaccessible puisque la mesure de blocage est facilement contournable", poursuit-elle.
En effet, l'auteur d'un site bloqué peut "déménager" virtuellement en quelques clics, alors que l'internaute souhaitant y accéder peut très facilement contourner le filtrage en utilisant un serveur à l'étranger, par exemple.
De plus, l'AFA souligne que la Loppsi 2 ne prend pas en compte la diffusion massive d'images et de vidéos pédophiles via les réseaux peer-to-peer…
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