Voici des réactions politiques, notamment d'élus écologistes, centristes et de Rachida Dati (UMP), au report sine die de la taxe carbone annoncé mercredi par le Premier ministre François Fillon lors d'une réunion à l'Assemblée avec les députés UMP :
- Le groupe Nouveau centre "salue une décision de bon sens". "Si cette taxe est dans son principe un outil pertinent pour réduire les émissions de CO2 et donc lutter contre le réchauffement climatique, il est clair que sa mise en œuvre par la France seule reviendrait à imposer des contraintes unilatérales à nos entreprises et à pénaliser leur compétitivité".
- François Grosdidier (député UMP, président de Valeur Ecologie) regrettent que certains de ses collègues députés UMP, dont le président du groupe, Jean-François Copé, "se félicitent d'un abandon de la taxe carbone", tout en précisant qu'il n'était pas "contre un report": "Jean-François Copé a tort de vouloir tourner le dos au Grenelle de l'Environnement et revenir simplement aux 'fondamentaux de droite' ".
- Jean-Luc Bennahmias, eurodéputé MoDem: "Elément central du pacte écologique et du Grenelle de l'Environnement la taxe carbone était présentée comme une mesure phare par le gouvernement et Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre et sa majorité expliquent aujourd'hui que cette taxe se doit d'être mise en œuvre à l'échelle européenne. Que l'Europe s'implique sur ce sujet, n'est pas une idée stupide, mais l'argument selon lequel rien ne doit être fait sans elle, est ridicule. Si l'on voulait donner un signal fort pour ne pas agir du tout, on ne pouvait pas mieux s'y prendre !"
- Jacques Muller au nom des sénateurs Verts : "C'est une double trahison de la part de Nicolas Sarkozy. Il trahit tout d'abord les propositions du Grenelle de l'environnement qui comportaient l'engagement fort de créer cette taxe. Il trahit ensuite l'esprit des décisions du sommet de Copenhague qui consistaient à empêcher l'augmentation de deux degrés de la température globale par une réduction drastique des émissions des gaz à effet de serre (GES). Or seule l'instauration d'une fiscalité écologique contraignante peut permettre d'atteindre cet objectif (...) Actuellement, cinq pays européens ont déjà mis en place une taxe carbone. L'argument utilisé par François Fillon pour y renoncer, à savoir la nécessité préalable d'un dispositif européen manque donc vraiment de sérieux".
- Rachida Dati, eurodéputée UMP, "se réjouit des propos de François Fillon devant les députés UMP au sujet de la mise en oeuvre d'une taxe carbone au niveau européen (...) L'Union européenne doit continuer à être exemplaire en matière de lutte contre le changement climatique, mais ne peut se contenter d'être vertueuse toute seule".
Et si nous assistions à une simple prise de conscience : Le Grenelle de l'environnement et la taxe carbone n'ont été d'un cirque cynique organisé par Nicolas Sarkozy pour siphonner les voix des écologistes, après celles du Front National !!!
Raté, mais à bon entendeur, salut !
source: afp
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