Total estime que quelque 500 de ses 4.800 stations-service françaises pourraient fermer d’ici deux à trois ans, en raison principalement des nouvelles contraintes réglementaires qui doivent se mettre en place dans le secteur, a-t-on appris lundi auprès du groupe pétrolier.
«Il y a de nouvelles contraintes réglementaires qui vont se mettre en place, de nouvelles normes d’exploitation: il y a beaucoup d’indépendants (sous enseigne Total) qui ne pourront pas le faire et qui mettront la clé sous le paillasson», a déclaré une porte-parole du groupe à l’AFP.
«On estime que 10% de nos stations dans les 2-3 ans devraient fermer, ça fait environ 500», a-t-elle ajouté, confirmant une information du Figaro, et assurant que ces fermetures ne constituent «absolument pas» une volonté du groupe.
Le président de la branche représentant les professionnels de la distribution de carburants, à l’exception de la grande distribution, au sein du Conseil national des professions de l’automobile, Christian Roux, avait récemment mis en garde contre un affaiblissement de la concurrence dans ce secteur qui se ferait au détriment du consommateur.
M. Roux avait notamment attribué le retrait de France de plusieurs marques, dont Aral, Mobil, Repsol, Fina ou Elf, aux «décisions incohérentes de nos gouvernants», comme une taxe sur les produits pétroliers (TIPP) «trop lourde», la «menace» d’une taxe carbone ou l’interdiction de vente d’alcool dans les stations-service.
Le groupe pétrolier britannique BP a ainsi annoncé récemment être entré en négociations exclusives avec l’israélien Delek, pour la vente de 416 stations-service en France.
De 41.500 en 1980, dont 1.500 de grande et moyenne surface, le nombre de stations-service en France est passé en 2008 à 12.699, dont 4.796 de grande et moyenne surface, selon les chiffres de l’Union française des industries pétrolières.
Source : AFP
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