Le député (PS) Jean-Michel Boucheron a souhaité mardi que le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, qui avait érigé la défense antimissile en "mission" de l'Alliance atlantique soit "rappelé à son devoir de réserve".
Pour que la "défense antimissile soit une mission de l'Alliance, il faudrait qu'il y ait consensus sur ce sujet", relève dans un communiqué M. Boucheron, qui fut président de la Commission de la Défense de l'Assemblée de 1988 à 1993.
Or, poursuit le député d'Ille-et-Vilaine, "il ne peut y avoir consensus sur un programme dont l'industrie américaine assure la promotion, dont elle souhaite le cofinancement européen et dont on sait qu'il est inefficace techniquement, inutile militairement et placerait l'Europe sous dépendance stratégique."
Selon lui, "il n'y aura jamais consensus pour augmenter dans cette période de crise le budget militaire" ni pour "dilapider des ressources déjà limitées aux dépens des hélicoptères, A400M (Airbus militaire), drones, qui manquent à l'efficacité et à la sécurité de nos forces".
- A l'issue d'une rencontre mercredi à Paris avec le ministre de la Défense Hervé Morin, le secrétaire général de l'Otan avait présenté la défense antimissile comme une "mission" de l'Otan, rappelant qu'il souhaitait une décision au sommet de Lisbonne de l'alliance, en novembre.
- Très réservé, M. Morin avait estimé que "toute une série d'éclaircissements" étaient nécessaires, évoquant le coût du programme, l'analyse de la menace ou le rôle des Européens.
- Ce programme, avait-il insisté, ne doit pas se faire "au détriment de capacités militaires qui font déjà souvent défaut aux Européens" ou à l'Alliance atlantique, comme les "hélicoptères ou les moyens de transport".
Source : afp
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