Nicolas Sarkozy était en visite déplacement à la préfecture de Bobigny à l’occasion de l’installation du nouveau préfet. Il a martelée sur tous les tons et déclinée sous toutes ses formes...
Des policiers dans les établissements scolaires sensibles. Dans chacun des 53 établissements considérés comme particulièrement sensibles en France, nous allons installer un bureau destiné au policier et au gendarme référent, affirme le chef de l’Etat.
"Cette présence se fera avec l’accord des chefs d’établissement. Si ces derniers la refusent, ils devront le faire par écrit car il faut que chacun assume ses responsabilités.» Cette proposition est accueillie plutôt fraîchement par les principaux intéressés.
«Nous avons d’excellents rapports actuellement avec la police mais s’ils s’installent à demeure cela risque d’alimenter les tensions avec les profs et les élèves» craint un chef d’établissement.
«Déjà que les équipes mobiles de sécurité, employées par l’éducation nationale, ne rentrent pas dans les lycées, alors les policiers...» confirme un de ses collègues.
La FCPE n’y est pas favorable non plus. «On préfère voir des policiers dans les rues et des enseignants dans les établissements», observe Michel Hervieu, président de la FCPE.
- Deux internats dans le département. «Nous allons créer, dès la rentrée prochaine, des établissements spécialisés qui permettront d’accueillir des jeunes de moins de 16 ans qui perturbent gravement la vie scolaire par leur comportement», propose Nicolas Sarkozy qui veut en implanter deux dans le 93.
- Une initiative qui fait bondir Mathieu Hanotin, vice-président (PS) chargée de l’éducation au conseil général. «On va concentrer les problèmes aux mêmes endroits, ce n’est pas la solution, s’étrangle-t-il. Il faut plutôt se demander comment l’Etat va les aider à s’en sortir plutôt que de les enfermer dans une simili prison. Il s’agit d’une logique d’exclusion et non d’intégration.»
Source : leparisien.fr
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