Le Grenelle de l'environnement est plutôt en "surchauffe" qu'en "retard", a estimé mardi le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, à une semaine de l'examen par les députés du projet de loi Grenelle 2.
"Mon pressentiment, c'est qu'on va beaucoup plus vite, qu'on est plutôt en surchauffe", a déclaré le ministre d'État au cours d'un point de presse.
"Les problèmes qu'on a à gérer, ce sont des problèmes de surchauffe, par rapport à l'exécution, ce ne sont pas des problèmes de recul ou de retard", a-t-il estimé. "On a un problème de surchauffe de formation, d'organisation, cela va très vite, cela va presque un peu trop vite", a-t-il estimé.
Il doit être examiné en séance plénière à compter du 4 mai.
"Nous sommes à 15 jours de la fin d'un marathon législatif qui permettra de rendre opérationnels les engagements du Grenelle", a expliqué M. Borloo.
- Les débats sur le Grenelle 2, qui ne devront pas durer plus de 30 heures, selon la nouvelle réglementation dite du "temps législatif programmé", devraient se dérouler dans une atmosphère très différente de ceux sur le Grenelle 1.
- Fin mars, le spectaculaire report sine die de la taxe carbone - mesure emblématique dont Nicolas Sarkozy avait comparé l'importance à l'abolition de la peine de mort - a provoqué la colère de nombre d'associations environnementales et des remous au sein même du gouvernement.
- La secrétaire d'État à l'Ecologie, Chantal Jouanno, s'était notamment déclarée "désespérée de ce recul". La Fondation Nicolas Hulot (FNH), acteur central du processus depuis le premier jour, a depuis suspendu sa participation aux différents groupes de travail du Grenelle.
source : afp
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