Une centaine d'infirmiers anesthésistes d'Ile-de-France se sont enchaînés jeudi matin aux grilles de l'Hôtel de ville de Paris pour protester contre la "mort annoncée" de leur métier, a constaté une journaliste de l'AFP.
Ils dénoncent la non-reconnaissance de leur spécialité par le protocole Bachelot signé en février et la possibilité pour des infirmiers n'ayant pas suivi de formation de pratiquer des actes d'anesthésie.
"Avec ce protocole, nous sommes persuadés que notre formation telle qu'elle existe aujourd'hui va disparaître alors que nous estimons que seuls les infirmiers anesthésistes peuvent pratiquer des actes d'anesthésie avec les médecins", a dénoncé Damien Guillou du collectif des infirmiers anesthésistes diplômé d'État.
"Nous exigeons une reconnaissance au niveau master de notre diplôme et une reconnaissance salariale à la hauteur", a-t-il ajouté.
- Jusqu'à aujourd'hui, un infirmier anesthésiste réalise 5 années d'études: les trois ans de formation initiale pour le diplôme d'État d'infirmier puis après deux années d'exercice du métier, deux nouvelles années de formation.
"Pour nous, avec ces réformes, c'est la sécurité en anesthésie qui est menacée", accuse Emmanuel, infirmier anesthésiste depuis 20 ans sous une grande banderole "Infirmier anesthésiste: une mort annoncée".
Les 7.500 infirmiers anesthésistes, qui assistent notamment les médecins anesthésistes dans les blocs opératoires, sont appelés à une grève nationale le 4 mai.
Le protocole Bachelot de février dernier est consacré aux conséquences de la reconnaissance du diplôme infirmier au niveau licence.
source: afp
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