Nicolas Sarkozy était le 6 avril 2010 en visite dans une exploitation dans l’Essonne.
Depuis quelques semaines, le président de la République tente de reconquérir un électorat agricole en perte totale de repères, plus que jamais méfiant et déçu à l’égard d’un chef de l’Etat qui ne sait plus ni où il va, ni ce qu’il veut.
Le déplacement de ce matin montre à quel point Nicolas Sarkozy se trouve aujourd’hui piégé par ses contradictions.
Il refuse d’assumer ses choix antérieurs en faveur de la dérégulation. Il est incapable d’offrir une quelconque perspective à l’ensemble du monde agricole.
Le président de la République propose des pseudo solutions, comme des hypothétiques accords de modération de marges ou encore de surprenantes taxes sur la baisse des prix. Ainsi la grande distribution serait mise à contribution pour assurer le revenu des agriculteurs ! Une démarche très surprenante, alors que le gouvernement de Nicolas Sarkozy a mis en place la « loi de modernisation l’économie », ouvrant des possibilités de négociations à l’avantage des distributeurs, et au détriment des producteurs.
Pourquoi déréguler les marchés agricoles, comme sait si bien le faire la droite depuis 2003, et ensuite tenter de remédier aux effets dévastateurs de cette dérégulation par des mesures aussi coûteuses qu’inefficaces ? Comment justifier des propositions d’ordre législatif ou réglementaire qui seraient techniquement infaisables ?
Seule la régulation publique des marchés agricoles permet de supprimer les fortes variabilités de prix et les baisses de revenus. C’est une solution efficace et sérieuse qui permettrait de donner durablement un cadre stable et des perspectives à l’ensemble du monde agricole.
communiqué du parti socialiste
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