Le président de la commission des Finances de Assemblée nationale, Jérôme Cahuzac (PS), a estimé lundi que l'Europe a "fait un grand pas" en adoptant un plan d'aide historique aux pays de la zone euro et a jugé que désormais il ne fallait "pas avoir la main qui tremble" pour taxer les banques.
- Les pays de l'UE se sont mis d'accord à l'arraché, dans la nuit de dimanche à lundi, sur la mise en place d'un méga plan de secours de 750 milliards d'euros (500 milliards de fonds européen et jusqu'à 250 mds du FMI)
"L'Europe a probablement fait un grand pas cette nuit" et "le couple franco-allemand s'est clairement réactivé", a déclaré M. Cahuzac sur Europe 1. "Tout le monde s'y est mis et on peut penser que la masse critique est désormais atteinte pour fermer tous les espaces de spéculation à ceux qui d'évidence, ces dernières semaines, y ont engrangé beaucoup de bénéfices", a-t-il ajouté.
M. Cahuzac a jugé que "l'idée de taxer les banques ne devait plus désormais faire frémir quiconque". "Quand on voit les bénéfices réalisés par certaines au 1er trimestre et quand on voit la manière hésitante avec laquelle les banques aident les entreprises, il ne faudrait pas que les pouvoirs publics aient la main qui tremble", a-t-il dit.
Selon lui, ce plan constitue pour l'euro "à tout le moins un répit" mais "ça ne sera une guérison qu'à partir du moment où chaque Etat membre de la zone euro aura pu, chacun pour son compte, traiter sa dette publique".
"Ce qui a été décidé doit se mettre en œuvre, le plus vite serait le mieux", a-t-il dit. "Le moindre signe d'hésitation serait, selon lui, interprété comme une faiblesse et la spéculation repartirait alors".
Selon lui, "la France a joué son rôle" en étant "pleinement présente dans l'élaboration de ce plan" alors que la chancelière allemande Angela Merkel "a tout perdu".
- "Elle a perdu les élections qu'elle ne voulait pas perdre et elle a été contrainte d'accepter des solutions dont elle ne voulait pas entendre parler, précisément pour gagner ces élections", a-t-il expliqué.
M. Cahuzac a par ailleurs jugé que le Premier ministre François Fillon avait "tort de ne pas assumer la rigueur qu'il s'apprête à infliger à notre pays et à nos concitoyens". "Si elle est nécessaire, il faut l'assumer", a-t-il dit.
Source : afp
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