Le Boul’Mich connaît ses premiers moments de violence après que la Sorbonne est évacuée par la police.
Alors qu’elle abrite un meeting de protestation, le recteur Jean Roche fait appel aux forces de l’ordre pour évacuer les étudiants de la célèbre université parisienne.
Les contrôles d’identité sont effectués sans ménagement et des dizaines de jeunes sont arrêtés.
A 17h15, 3 000 personnes sont aux abords de la Sorbonne et des incidents sérieux éclatent, pendant que les fourgonnettes de police sont retardées aux cris de « Libérez nos camarades ».
Des manifestants descellent une grille d’arbres et quelques pavés.
En quelques heures, Paris renoue avec les barricades.
La crise de mai prend l’allure d’une révolte dans les rues du Quartier Latin : des pavés et, bientôt, quelques cocktails molotov volent sur les CRS tandis que les matraques et le gaz lacrymogène s’abattent sur les manifestants.
La révolte sort du giron universitaire pour prendre l’allure d’une crise sociale majeurs. On parlera dès lors des « Evénements de mai 1968 » qui marquent le paroxysme de l’opposition politique au régime gaulliste.
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