Plusieurs amendements visent à soustraire aux volumes d'énergie nucléaire auxquels aura droit un concurrent d'EDF, les volumes d'électricité hydraulique de base dont ce fournisseur dispose, écrit mardi 25 mai "Les Echos".
Le seul en cause serait GDF Suez.
Alors que le projet de texte de la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome) est débattu aujourd'hui et demain à la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, les acteurs du secteur se sont livrés à une bataille de lobbyisme par députés interposés.
Pas moins de 142 amendements ont été déposés, indique le quotidien.
Selon le quotidien, le plus emblématique vise à soustraire aux volumes d'énergie nucléaire qu'EDF devra revendre à un prix de gros à ses concurrents une partie des volumes d'électricité hydraulique que ces acteurs produiraient eux mêmes par ailleurs.
Certes explique "Les Echos", seule la production de base -soit la partie produite à chaque instant pour couvrir les besoins minimaux de la consommation française -serait concernée.
Mais cet amendement illustre bien la guerre larvée que se livrent les deux géants français EDF et GDF Suez dans la mesure où le grand perdant d'une telle disposition serait GDF Suez, ajoute le journal.
A travers sa filiale la Compagnie du Rhône, le groupe produit en effet au total 13 térawattheures d'électricité par an.
"Pour GDF Suez, l'enjeu est potentiellement énorme s'il devait soustraire une part significative de sa production hydraulique - celle considérée comme production de base - à ses droits d'accès régulé à la base (ARB)", souligne "Les Echos".
Le projet de loi Nome prévoit de contraindre EDF à céder à ses concurrents jusqu'à un quart de sa production nucléaire annuelle, soit 100 TWh, dans le but de renforcer la concurrence.
Après son passage à la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, la loi Nome fera ensuite l'objet d'une séance de débats à l'Assemblée nationale, du 8 au 10 juin, puis au Sénat.
source: boursereflex.com
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