L'Assemblée nationale a adopté vendredi un article du Grenelle 2 de l'Environnement qui prévoit une prise en compte de la protection de la biodiversité avant la construction d'autoroutes ou de lignes à grande vitesse (LGV), qui devront être "compatibles".
L'Etat entend protéger la biodiversité dans une trame verte (terre) et bleue (cours d'eau), destinée à faciliter la circulation des espèces sauvages -plantes et animaux- afin de protéger la diversité du vivant.
Elle sera constituée de grands espaces naturels et de corridors les reliant ou servant de zones tampons.
"Les infrastructures linéaires de l'Etat (autoroutes et ligne à grande vitesse) sont compatibles avec les schémas régionaux de cohérence écologique", c'est à dire la trame verte et bleue, prévoit l'article 45 voté en séance plénière.
- En revanche, les collectivités territoriales et "groupements compétents en matière d'aménagement de l'espace ou d'urbanisme" ne seront pas astreints à une telle "compatibilité". Ils ne devront que la "prendre en compte".
Cette loi est "un véritable acquis", a estimé Christophe Aubel, directeur de la ligue ROC pour la nature, partenaire du Grenelle de l'Environnement.
"Cela ne veut pas dire, contrairement à ce que certains ont voulu dire, qu'on ne pourra plus faire de LGV ou d'autoroutes, mais on devra les faire autrement", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Jusqu'ici la biodiversité est toujours arrivée en bout de ligne, là, il faudra y réfléchir en amont", a-t-il ajouté.
Commentaires