Le projet de loi Grenelle 2 voté le 11 mai à l’Assemblée nationale est un renoncement dans tous les domaines, en particulier pour l’agriculture. Le texte aurait pu être l’occasion d’agir pour la transition écologique de notre agriculture. Ce n’est pas le cas !
Les lobbies de l’agrochimie, à la manœuvre depuis des mois, ont gagné. L’écologie et les citoyens responsables ont perdu!
Ce texte est caractérisé par trois reculs majeurs dans le domaine agricole :
- En matière de pesticides, le texte fait passer l’intérêt économique avant l’environnement et la santé. Quand un pesticide est jugé dangereux, il doit être retiré du marché, un point c’est tout. Et c’est à la recherche agronomique de proposer aux agriculteurs tous les moyens alternatifs de lutte contre les parasites et les maladies des cultures.
- Le texte donne la possibilité aux exploitations labellisées « Haute valeur environnementale » de cultiver des OGM. Pour le Parti socialiste, il s’agit là d’une contradiction majeure : la généralisation des OGM est incompatible avec la haute valeur environnementale
- Le texte est excessivement sévère à l’égard des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) ! Ces moyens de lutte alternatifs utilisés en agriculture biologique sont pourtant moins nocifs que certains pesticides qui, eux, peuvent être utilisés à grande échelle, y compris en certification HVE !
Pour le Parti socialiste, les vieux réflexes productivistes du gouvernement et la majorité UMP éclatent au grand jour. Ce n’est pourtant pas rendre service aux agriculteurs que de leur faire croire que l’agriculture française pourrait continuer dans la voie du productivisme.
Pour le Parti socialiste, il est essentiel de faire entrer notre agriculture dans une aire d’écologie productive.
Il faut pour cela accompagner les agriculteurs vers d’autres méthodes de production. Cette transition nécessite un effort de recherche majeur dans le domaine de l’agronomie.
Communiqué du parti socialiste
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