L'idée de supprimer les triangulaires dans une élection à deux tours a du plomb dans l'aile. D'aucuns, à l'UMP, notamment dans les rangs des députés, avaient cru y voir la panacée électorale après la déroute des élections régionales accompagnée d'une remontée du Front national. Ils souhaitaient l'instituer pour l'élection des futurs conseillers territoriaux - et éventuellement l'étendre aux élections législatives (Le Monde du 17 avril et du 3 mai).
La question du mode de scrutin des conseillers territoriaux n'en reste pas moins à régler : l'examen du projet de loi sur la réforme des collectivités territoriales commencera le 25 mai à l'Assemblée nationale et les ministres chargés de ce dossier ont été auditionnés, mardi 4 mai, par la commission des lois.
- Lorsque le sujet a été évoqué, mardi, à la réunion du groupe UMP, Xavier Bertrand, secrétaire général du parti, a rappelé que le bureau politique devait en débattre mercredi soir. "De toute façon, le scrutin a un tour, c'est mort", l'a interrompu le président du groupe, Jean-François Copé, signifiant l'hostilité des députés de l'UMP au scrutin mixte - uninominal assorti d'une dose de proportionnelle - à un tour prévu par le gouvernement dans son projet de loi.
- François Fillon a refroidi les partisans du "deux tours "sec"", sans triangulaires. "Les élections, ça ne se gagne pas avec des modes de scrutin, a averti le premier ministre. Cela risque de créer une tension. L'opinion risque de comprendre que nous cherchons à nous protéger des résultats des régionales. Attention au retour de flamme."…
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