Les députés socialistes ont défendu jeudi matin à l'Assemblée nationale une proposition de loi (PPL) visant à priver de toute aide publique les partis qui ne respecteraient pas la parité hommes/femmes aux élections législatives.
Cette PPL, rejetée mardi en commission des Lois à l'Assemblée, n'a aucune chance d'être adoptée lors du vote solennel fixé au mardi 25 mai, d'autant que l'UMP Chantal Brunel a déposé, fin avril, sa propre proposition demandant des mesures financières "plus contraignantes" envers les partis ne respectant pas la parité.
"Les partis préfèrent payer les pénalités plutôt que d'assurer la parité", a lancé le rapporteur PS Bruno Le Roux en défendant l'article unique de la proposition qui préconise la suppression complète de la dotation publique aux partis qui ne respecteraient pas la parité hommes/femmes.
- La loi sur la parité du 6 juin 2000 oblige les partis à présenter, dans tous les scrutins de liste, une moitié de candidats de chaque sexe. Pour les élections législatives, la loi institue une modulation de l'aide publique aux partis en fonction de la proportion hommes/femmes présentée.
"Il est temps d'arriver aux objectifs de la loi!", a ajouté Bruno Le Roux, en invoquant des propos tenus récemment par le Premier ministre François Fillon aux Etats Généraux des femmes. M. Fillon s'était déclaré favorable à des sanctions financières "insupportables" pour les partis ne respectant pas la parité.
Bruno Le Roux a plaidé que ces sanctions "insupportables" ne pouvaient "être que la disparition de l'aide publique".
Source : afp
Commentaires