Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a estimé mardi que les propos de Pierre Lellouche sur la suspension du bouclier fiscal exprimaient un "malaise" au sein de la droite.
"Cela signifie qu'au sein même de la droite, il y a un malaise et que l'indéfendable ne peut plus être défendu. C'est presque du bon sens", a déclaré M. Ayrault lors de son point presse hebdomadaire.
- Secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, M. Lellouche a plaidé lundi soir sur France 2, à titre "personnel", pour une remise en cause partielle du bouclier fiscal, afin de faire contribuer "les hauts revenus" à la réforme des retraites.
"On en est toujours à la défense arc-bouté du bouclier fiscal", a déploré M. Ayrault, rappelant les propos de son homologue UMP Jean-François Copé et du conseiller du président Henri Guaino. "Je ne vois rien venir. C'est toujours le même discours à la marge pour se donner bonne conscience. Mais quand les lois de finances sont votées, c'est toujours la même politique qui est conduite".
Le député-maire de Nantes a salué le plan de sauvegarde de l'euro: "Ce qui a été entrepris doit être amplifié. Il faut que la gouvernance économique européenne devienne permanente".
"Il ne faut pas que le gouvernement français lui-même en profite pour imposer aux Français une cure d'austérité. C'est évidemment de la rigueur", a-t-il dit au sujet du gel des dépenses publiques annoncé par le Premier ministre la semaine dernière.
Interrogé sur l'intention du président de taxer les hauts revenus pour les retraites, M. Ayrault a répondu: "on jugera les actes. On verra. On est tellement habitués au discours de M. Sarkozy sur la réforme du capitalisme... cela fait trois ans que l'on entend le même discours. On n'a toujours rien vu".
Source : afp
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