A Londres, dans les studios de la BBC, le général de Gaulle lance un appel solennel à ses compatriotes pour continuer le combat.
Le lendemain de la nomination de Pétain à la tête du gouvernement, de Gaulle embarque en avion pour Londres.
Il fait part à Churchill de son intention de lancer un appel à la résistance alors que Pétain appelle à cesser le combat.
Il n’aura accès que le lendemain aux studios de la BBC.
Car le cabinet britannique hésite. Une rupture brutale avec le gouvernement de Pétain n’entraînera-t-elle pas la flotte française dans les mains de l’ennemi ?
Mais l’appel de Charles de Gaulle est finalement autorisé.
Il est peu écouté, car peu de gens ont la radio allumée alors que le message est diffusé à 22h et le lendemain à 16h.
Cet appel à la résistance intervient dans un moment d’immense détresse nationale. Huit millions de civils fuient sur les routes de l’exode et les Français ont mis tout leur espoir dans la voix du « Maréchal » en qui ils ont une confiance massive, alors que de Gaulle, sous secrétaire d’état à la guerre, est peu connu.
C’est donc jour après jour, vissé à la radio de Londres, que de Gaulle tente de bâtir sa légitimité contre les « traîtres de Vichy ».
Le 28 juin, le général est reconnu par Winston Churchill, premier ministre britannique comme le chef des Français libres.
Le verbe et la fougue se sont peu à peu imposés.
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