Jean Moulin est capturé par la Gestapo à la villa du docteur Dugoujon, à Caluire-et-Cuire près de Lyon, lors d’une réunion secrète de la Résistance.
Le 9 juin 1943, le général Delestraint est arrêté à Paris par les Allemands. Pour désigner son remplaçant, Jean Moulin convoque le 21 juin les responsables de la Résistance en zone sud, dans une villa de la banlieue lyonnaise, à Caluire.
La réunion est secrète.
Soudain, les Allemands font irruption dans la maison et arrêtent outre Jean Moulin, les représentants des mouvements de résistance, qui seront incarcérés à la prison de Montluc.
Les sbires de Klaus Barbie, le chef de la Gestapo de Lyon, cherchaient Jean Moulin, ils ne trouvèrent que « Max », surnom que le résistant s’était choisi en hommage au poète Max Jacob.
L’ancien préfet, président du Conseil national de la résistance, ne parle pas sous la torture. Il le paiera de sa vie. Transféré par les Allemands à Paris, il succombe le 8 juiller1943 dans le train qui l’amène en Allemagne.
Son arrestation fait sans doute suite à une dénonciation.
Parmi les personnes arrêtées se trouve René Hardy, membre de Combat (mouvement publiant un journal clandestin), présent à la réunion sans y avoir été convoqué. Or, quelques jours plus tôt, il a été interpellé puis relâché par la Gestapo. La piste la plus plausible, retenue par les meilleurs spécialistes de la question, est que René Hardy a été « retourné » par les services allemands.
Il est au moins coupable de ne pas avoir informé ses camarades de son arrestation par la Gestapo.
Pourtant, après la Libération, il sera par deux fois jugé et innocenté.
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