L'Assemblée nationale a bouclé l'examen, la semaine dernière et en première lecture, du projet de loi "Nouvelle organisation du marché de l'électricité" (Nome), qui fera l'objet d'un vote solennel aujourd'hui.
Les débats ont pris fin dans la nuit de mercredi à jeudi. L'éventuelle privatisation de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) au bénéfice de GDF Suez a été repoussée à plus tard, lors de la deuxième lecture du texte.
Sans surprise, l'opposition de gauche votera contre un texte qui prévoit notamment qu'EDF devra fournir un maximum de 100 térawattheures (TWh, milliards de KWh) par an à ses concurrents (GDF Suez, Poweo, Direct Energie...), soit le quart de sa production nucléaire.
EDF est actuellement la seule entreprise à disposer de l'électricité bon marché produite par son parc nucléaire (78% de la production de l'électricité consommée en France est d'origine nucléaire).
- A l'unisson de la CGT, la gauche s'est émue d'une possible privatisation de la CNR, actuellement détenue à 33,2% par la Caisse des dépôts (CDC), 16,83% par les collectivités locales et 49,97% par GDF Suez.
Présenté en commission, puis retiré, un amendement en ce sens de Christian Jacob (UMP), président de la commission du Développement durable, proposait d'autoriser "le transfert au secteur privé" de la CNR.
M. Jacob (UMP) a précisé à l'AFP que cet amendement n'était pas abandonné et qu'il le représenterait en seconde lecture.
- Les députés ont par ailleurs adopté un amendement limitant l'extension du statut du personnel des industries électriques et gazières (IEG), qui s'applique actuellement aux salariés d'EDF et de GDF Suez (ex Gaz de France).
L'article 14 du projet de loi tel qu'il avait été adopté en commission des affaires économiques prévoyait que ce statut, favorable aux salariés, soit étendu aux entreprises "de commercialisation et de fourniture" d'électricité ou de gaz naturel, tels que Poweo, Direct Energie, etc.
Le Nouveau Centre a demandé la suppression de cet article estimant que l'extension du régime des IEG n'était "pas opportune alors que nous faisons face à une réforme globale du régime de retraites".
Est-il étonnant de voir le gouvernement et l’UMP obliger EDF à céder ¼ de sa production d’électricité bon marché à des opérateurs privé qui vont la revendre, avec des profits non négligeables, au prix du marché ?
Il ne faut pas oublier que l’électricité bon marché est d’origine nucléaire…
Il ne faut pas oublier que si elle est bon marché, c’est que les contribuables français en ont déjà payé une bonne part !!!
Encore une occasion de bonifier les profits privés par de l’argent public…Bon appétit, messieurs!
Source : afp
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