« Nous l'ignorions, mais notre président, c'est Eugène Saccomano. Car si Sarkozy a annulé tous ses rendez-vous du 24 juin, ce n'est pas pour se réserver une réaction face aux manifestations et à la contestation sociale, mais pour causer football avec Thierry Henri. Minable.
Eh bien oui, je n’aurais jamais cru assister, un jour, en France, à une telle scène : le chef de l’Etat, confronté à une importante journée de contestation sociale, annulant des rencontres avec des ONG et des personnalités étrangères, non parce qu’il entend prendre le temps d’analyser les causes de ce malaise, mais pour recevoir d’urgence un joueur de football en compagnie de qui il a entrepris de refaire les matchs que la France a perdus.
Et cela pour le grand bonheur de TF1 qui, du coup, a pu marginaliser les défilés syndicaux.
Jusqu’à présent, un président qui s’instaure lui-même « caudillo » de l’équipe nationale de foot de son pays, cela ne s’était vu que dans des républiques bananières. »
Rédigé par Jean-François Kahn le Vendredi 25 Juin 2010 (Marianne2.fr)
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