L'Assemblée nationale a adopté mardi, par 462 voix contre 33, le collectif budgétaire qui autorise la France à apporter sa garantie de 111 milliards d'euros au fonds de sauvegarde de l'euro.
L'accord conclu par les 16 pays de la zone euro a été entériné par le PS, qui a voté avec l'UMP. Le texte sera examiné jeudi par le Sénat, pour une adoption conforme et donc définitive.
Il s'agit de "défendre la zone euro et mettre un terme à la spéculation", avait déclaré lundi le président PS de la commission des Finances, Jérôme Cahuzac.
Seul le groupe PCF et apparentés (25 députés) a voté contre: le plan "ne répond a aucun des problèmes de fond. Il maintient la dépendance des Etats à l'égard des marchés. La seule issue, c'est une volonté politique de casser les reins à la spéculation", a déclaré Martine Billard (Parti de Gauche).
Les autres "non" sont des voix isolées, comme celles de Nicolas Dupont-Aignan (ex-UMP).
Le collectif budgétaire transcrit le plan de sauvegarde conclu le 9 mai par les chefs d'Etat et de gouvernement des 16 pays de la zone euro.
- "Les ministres des Finances européens ont alors décidé la mise en place d'un dispositif doté de 500 milliards d'euros pour préserver la stabilité financière", avait expliqué lundi le ministre du Budget François Baroin.
La France apporte à ce fonds une garantie de 111 mds d'euros, soit sa quote-part dans la BCE, majorée de 20%.
Un seul amendement a été adopté, qui a pour objet de "renforcer l'information des commissions des finances des assemblées" en cas d'assistance financière à un Etat membre de la zone euro.
source: afp
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