L’avenir énergétique de notre pays se joue actuellement à l’Assemblée.
Le gouvernement soumet à nos parlementaires le projet de loi NOME, ou Nouvelle Organisation du Marché de l'électricité. Une réforme qui marque un nouveau et dangereux pas vers l’ouverture des marchés de l’électricité à la concurrence, au risque de bouleverser les conditions de régulation d’un secteur pourtant vital.
EDF devra céder à ses concurrents près du quart de sa production d’origine nucléaire, sans contrepartie aucune -ni en termes d’investissements, ni en termes de sécurisation de la production.
Ce projet aura sans aucun doute des répercussions lourdes de conséquences pour notre pays. Il programme un renchérissement du prix de l’électricité qui aura pour seul effet d’alourdir la facture énergétique de nos concitoyens, de nos collectivités, et de mettre à mal la compétitivité de nos entreprises et l’attractivité de notre territoire, en faisant peser de graves menaces sur les investissements de long terme, la sécurité des approvisionnements et l’efficacité énergétique que nous devons viser.
L’électricité, comme l’eau, est un bien primordial. Elle doit rester un service public et non un « nouvel or noir » qui flambe, s'épuise et étrangle les pays et les citoyens les plus démunis.
Le Parti Socialiste ne laissera pas brader le bien commun des Français, ni nos concitoyens devenir otages des fluctuations du marché.
Nous défendrons, pour le bien des générations futures, l'idée d'un service public de l'électricité qui place l'énergie au rang de bien de première nécessité dont l'accès et le traitement doivent faire l’objet de l'action publique.
L’Union européenne, dont les injonctions sont à l’origine du projet de réforme, doit infléchir son approche de ce secteur hautement stratégique.
Cela passe notamment par l’élaboration d’une directive cadre sur les services publics dans laquelle sera fixé l’ensemble des principes et missions qui les caractérisent et les distinguent des services habituellement soumis à la concurrence. Le groupe socialiste au Parlement européen a déposé en mai 2006 une proposition dans ce sens.
Nous revendiquons une conception de long terme de notre politique énergétique, où primeront la sécurisation de notre approvisionnement comme le développement de solutions énergétiques alternatives en incluant l’objectif de sobriété énergétique.
Communiqué du parti socialiste
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