La réforme irresponsable de la formation des maîtres, menée à marche forcée par le gouvernement, aboutit aujourd’hui à sa privatisation.
Être enseignant est un métier qui s’apprend. Si l’Etat n’assure pas cet apprentissage, alors d’autres s’en chargeront. D’autres, ce sont les entreprises de formation privées, qui ont bien compris tout le profit qu’elles pouvaient tirer de l’angoisse suscitée par la disparition de la formation professionnelle.
Les lauréats du concours de Professeur des Ecoles de juin 2010 se retrouveront dès septembre face à une classe sans avoir reçu de formation pratique. Conséquence logique : des entreprises privées se pressent pour fournir aux professeurs débutants des stages de « prise en main et de gestion de la première classe ».
Les maîtres sont désormais confrontés à un choix inique et profondément inégalitaire : payer leur propre formation ou accepter de rencontrer leurs premiers élèves sans avoir bénéficié de préparation.
Les professeurs débutants vont être contraints recourir à des organismes privés pour « construire leurs premières séances » ou élaborer « le programme de leurs premiers trimestres de cours ».
Quels contrôles, quelles garanties pour ces entreprises qui se proposent d’offrir, au‐delà de
la formation initiale, un « accompagnement personnalisé » aux professeurs tout au long de l’année ?
Le Parti socialiste appelle le gouvernement à davantage de responsabilité et réclame la mise en place d’une véritable formation pour les enseignants, théorique et pratique, pour garantir aux élèves un enseignement de qualité.
Communiqué du parti socialiste
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