Le député socialiste Didier Mathus a dénoncé mercredi une "opération mainmise" de l'Elysée, avec "la mise en place d'un dispositif pour prendre le contrôle du (journal Le) Monde par les groupes Perdriel et Orange".
"La mise en place d'un dispositif pour prendre le contrôle du Monde par les groupes Perdriel et Orange est très révélatrice des moeurs actuelles du pouvoir lancées dans une stratégie sans limite de contrôle des médias", a déclaré dans un communiqué le vice-président du groupe socialiste chargé des médias.
"Le groupe Perdriel, dirigé par Denis Olivennes, dont les accointances sarkozystes ne sont un secret pour personne, s'est en effet allié à Orange, dirigé par Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, et dont l'Etat reste l'actionnaire dominant", souligne-t-il.
"Le clan élyséen tente là une opération inédite : mettre la main sur Le Monde, dont on connaît le rôle majeur dans la définition des tonalités éditoriales de toute la presse", ajoute-t-il.
"Après avoir transformé la loi pour nommer lui-même les patrons de l'audiovisuel public, après avoir obtenu la tête des rédacteurs en chef de Paris-Match ou du JDD, après avoir ‘suggéré’ les noms des bons journalistes politiques aux dirigeants d'Europe 1, Nicolas Sarkozy aimerait bien pouvoir compter sur Le Monde", ironise le député de Saône-et-Loire.
"Patron par délégation de France Télévisions et de Radio France, parrain par affinité du Figaro de Serge Dassault, ’frère’ de Lagardère et de son groupe de presse, hôte amical et fastueux des yachts de Vincent Bolloré, lié à tout jamais à Martin Bouygues et à TF1, Nicolas Sarkozy juge le terrain médiatique pourtant encore trop incertain.
La berlusconisation du régime est une réalité qui doit alarmer les journalistes en premier lieu et tous les démocrates", insiste-t-il.
Source afp
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