La députée PS Sandrine Mazetier a estimé jeudi que "l'élection d'un haut fonctionnaire", Raoul Briet, et non du député PS Jean-Marie Le Guen, à la présidence du Conseil de surveillance de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) était "un déni de démocratie".
C'est "un nouveau coup porté aux Parisiens", a déclaré dans un communiqué l'élue de la capitale.
"Au terme de cette élection, le candidat de l'Elysée l'a emporté sur Jean-Marie Le Guen, député de Paris, adjoint au maire de Paris, président délégué du conseil d'administration sortant de l'AP-HP. Une fois de plus l'Etat crée une situation d'exception pour la métropole francilienne. Paris sera ainsi la seule grande ville de France dont l'hôpital ne sera pas présidé par un élu et où l'Etat contrôlera toutes les instances de décision", ajoute-t-elle.
"Le gouvernement cherche depuis plusieurs mois à mettre la main sur l'AP-HP pour y imposer une gestion purement comptable (suppression de 3.800 emplois d'ici 2012, diminution des investissements publics...) en dépit du rejet de la communauté hospitalière, des élus, des patients et de leurs familles", dénonce Mme Mazetier.
Cette élection est, selon elle, "de très mauvais augure avant la présentation officielle du plan stratégique 2010-2014 de l'AP-HP".
Le conseil de surveillance du CHU, qui succède au conseil d’administration (traditionnellement tenu par un élu local) est une instance essentielle pour la vie de l’établissement puisque ses attributions sont notamment de se prononcer sur la stratégie et d’exercer le contrôle permanent de l’hôpital.
Source : afp
Opération analogue au CHU de Clermont-Ferrand ?
Le socialiste Serge Godard, maire de la ville et président sortant, qui était candidat à sa propre succession a en fait perdu son siège au Conseil de surveillance du CHU, au profit d’un docteur en médecine.
- S'agit-il d'un plan conçu par le pouvoir à l'échelle nationale pour prendre une revanche sur les socialistes et après les élections régionales ?
- S'agit-il de la rancœur vengeresse de l'ami du locataire actuel de l'Elysée. Ami que l'on a décrit comme très affecté par le récent désaveu infligé par les électeurs aux élections régionales et sa condamnation pour une injure raciale (il a fait appel) qui est aussi affligeante pour les Auvergnats eux-mêmes ?
- Verra-t-on le même phénomène dans des villes tenues par l'UMP et ses alliés?
Commentaires