Ces débats en commission ont fait apparaître les faits suivants :
- La réforme n'est financée que jusqu’en 2018. Eric Woerth a dit qu'« il faut s’habituer à des rendez-vous sur les retraites ». En clair, le passage à 62 ans et 67 ans n’est garanti que jusqu’en 2018. Pour les générations nées après 1959, de nouveaux reculs de l’âge légal sont prévus.
- Eric Woerth a reconnu le siphonage du fond de réserve pourtant destiné aux générations qui partiront après 2020. « Le fond n’a pas été créé pour être regardé » a-t-il déclaré. Les Villepinistes s’en sont également émus par la voix de D. Guarrigues qui présentait un amendement.
- Les retraites des personnes au carrières fractionnées notamment les femmes vont être pénalisées. Dans les faits on assistera à une baisse des pensions. C’est ce qu’a implicitement reconnu la députée UMP Chantal Brunel.
- Les hauts revenus et les revenus du capital contribueront à hauteur de 2 milliards d’euros en 2020 à la réforme. C’est moins de deux fois l’effort qui va être demandé aux fonctionnaires par l’augmentation de leurs cotisations (4,9 milliards en 2020).
- Deux conceptions très différentes de la pénibilité se sont affrontées. Alors que la majorité souhaite une approche individuelle et médicalisée, les députés SRC défendent une prise en compte de facteurs collectifs. Au terme des débats, et comme nous le craignions, aucune avancée n'a pu être obtenue.
Rendez‐vous le 7 septembre pour le début de l'examen de la réforme en séance publique et la grande journée de mobilisation.
Communiqué du parti socialiste
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