- Michèle Delaunay, députée socialiste de Gironde, a accusé le gouvernement de "s'abriter derrière la difficulté de définition de la pénibilité pour la remplacer par l'incapacité".
"Pour de très nombreux groupes professionnels, nous connaissons les risques (...) et les taux de morbidité. Nous avons toutes ces données, pourquoi ne les utilisons-nous pas ?" a-t-elle demandé.
Le gouvernement propose de maintenir la retraite à 60 ans pour les salariés qui, du fait d'une situation d'usure professionnelle constatée, souffrent d'un taux d'incapacité physique supérieur ou égale à 20%.
- "Ceux qui sont usés physiquement pourront partir à 60 ans sans décote, c'est un droit social nouveau, comme celui créé pour les carrières longues en 2003", a déclaré Eric Woerth.
Il s'agit d'un "droit sans précédent en Europe, qui concernera 10.000 personnes par an", a-t-il insisté, ajoutant que "pour la première fois, on donne la possibilité de créer un lien entre pénibilité et retraite".
Le ministre a également estimé que "le taux d'incapacité de 20% (était) relativement faible" et correspondait à une réalité "constatée par les médecins".
- "Vous ne nous convaincrez pas que le dispositif de pénibilité constitue une avancée sociale. Quelqu'un qui souffre d'invalidité est évidemment déjà reconnu aujourd'hui", lui a répondu la députée socialiste d'Indre-et-Loire Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS en charge des retraites.
- Sur la définition de la pénibilité, des interrogations ont également émergé du camp majoritaire. Le député UMP de l'Hérault Jacques Domergue a ainsi souligné qu'"associer incapacité et pénibilité" risquait de poser de nombreux problèmes.
Source : afp
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