Les Français doivent manifester en masse le 7 septembre contre la réforme des retraites car ils ne disposent que de très peu de temps pour faire reculer le gouvernement.
Jean-Claude Mailly (FO) espère plus de deux millions de manifestants, soit plus que le 24 juin, et estime que d'autres actions seront nécessaires pour obtenir le retrait d'un projet de loi qu'il juge injuste et inefficace.
- "Le temps est court", a dit le responsable syndical lors d'une conférence de presse. "On est dans le nouveau cadre constitutionnel (...). Les débats à l'Assemblée nationale sont limités à 50 heures, ça fait une dizaine de jours."
"On sait bien que ce ne sera pas facile", a-t-il ajouté, "parce que le président de la République en fait un point-clé, dans un contexte politique un peu compliqué".
L'ensemble des syndicats français appellent à des grèves et manifestations le 7 septembre, jour du début de l'examen du texte à l'Assemblée. Cette journée doit relancer leur bras de fer avec un exécutif fragilisé par la mauvaise conjoncture économique et les déboires du ministre du Travail, Eric Woerth.
- Ce dernier a exclu de revenir sur les dispositions les plus controversées du projet de loi, notamment l'allongement progressif de 60 à 62 ans de l'âge légal du départ en retraite.
Les sept fédérations de fonctionnaires des syndicats signataires de la déclaration commune ont appelé mercredi "à se mobiliser massivement par la grève et les manifestations" dans un communiqué commun.
- La réforme des retraites vise à juguler les déficits croissants des régimes pour parvenir à l'équilibre en 2018.
Syndicats et opposition de gauche dénoncent ce projet qui aggravera selon eux les inégalités et fera peser l'essentiel de l'effort sur les salariés, sans résoudre le problème des déficits à long terme.
- Pressées de redresser les comptes publics, dont la situation s'est considérablement dégradée sous l'effet de la crise économique, les autorités françaises ont choisi de réformer les régimes de retraites avant la date initialement prévue.
- Nicolas Sarkozy, dont la cote de popularité reste faible, veut faire de cette loi un symbole de sa capacité à réformer le pays à moins de deux ans de l'élection présidentielle de 2012.
- Outre l'hostilité des syndicats, le chef de l'Etat doit compter avec les difficultés politiques nées des soupçons de conflit d'intérêt pesant sur Eric Woerth en marge d'un dossier d'abus de faiblesse envers l'héritière de L'Oréal.
Source : l’express.fr
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