- Dans le JDD, le ministre de l'Industrie et maire de Nice a proposé de s'inspirer, en matière de sécurité, de l'emblématique loi SRU de 2000 contraignant les communes de plus de 3. 500 habitants à un quota de logement social, sous peine de sanction. Et Neuilly la commune de Sarkozy qui préfère payer pour ne pas avoir de logements sociaux sur son territoire…Horreur !!!
"Sur ce modèle, je propose que les municipalités qui ne se conforment pas à leur obligation de sécurité, de prévention de la délinquance, de lutte contre l'absentéisme scolaire et de réforme des règles d'urbanisme, soient condamnées à une très forte amende", a-t-il dit.
M. Estrosi a épinglé au passage Michel Destot, maire PS de Grenoble, ville théâtre de violences urbaines en juillet, "qui n'a rien fait pour sécuriser sa commune", et a parlé de "renoncement" de la Première secrétaire socialiste et maire de Lille Martine Aubry.
- Michel Destot lui a vivement répliqué samedi, assurant dans un communiqué que depuis son élection de maire, "les effectifs de la police municipale ont augmenté de 41% quand, depuis 2002, ceux de la police nationale baissaient de 17%".
"Les propos outranciers et mensongers de Christian Estrosi", a poursuivi le député-maire PS, "augurent mal du caractère réellement républicain et rassembleur dont il dit souhaiter se prévaloir".
M. Estrosi a en effet appelé à "former une équipe de France de la sécurité où, enfin, tous les maires assumeraient pleinement leurs responsabilités aux côtés de la police et de la justice".
- Le PS a ironisé sur la proposition du ministre. "Après s'être fait remarquer avec sa formule ‘Français ou voyou, il faut choisir’, M. Estrosi récidive en reprenant le refrain entonné par la droite depuis le début d'août : ‘L'insécurité progresse, mais c'est la faute aux autres’", a affirmé, dans un communiqué, le secrétaire national aux élections, Christophe Borgel, conseillant au ministre de "prendre des vacances". Sur sa moto…mais avec un casque cette fois-ci !!!
"S'il doit y avoir un pacte des maires, c'est un pacte pour exiger de l'Etat la remise à niveau des effectifs de police et de gendarmerie dans nos villes", poursuit M. Borgel.
- A l'UMP aussi, une voix a pris la défense des élus locaux. Marc Laffineur, vice-président de l'Assemblée nationale, a regretté, auprès de l'AFP, que "des membres du gouvernement puissent stigmatiser les élus locaux ou les maires".
"Il y a 500.000 élus locaux en France, tous soucieux de la sécurité. Je n'en connais pas qui ne le soient pas. Il faut arrêter de les stigmatiser", a dit le député-maire d'Avrillé (Maine-et-Loire), également en charge des élus à l'UMP. Pour M. Laffineur, "ce n'est pas un lieu de polémique entre élus locaux".
Source : leparisien.fr et afp
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